1795
La fin de l'année 1793 avait été marquée par une extrême tension par suite des évènements révolutionnaires dont le pays tout entier était le théâtre.
1794 sera encore plus néfaste pour la population d'Erbray. Certains de ses habitants seront victimes d'exécutions sommaires autant du fait dès patriotes que des chouans.
La méfiance et la haine s'étaient répandues, la délation s'était donnée libre cours et les divisions s'étaient accentuées.
En ce début d'année 1795, les chouans semblaient maîtres de la région, notamment dans les communes environnantes de Petit-Auverné, GrandAuverné et Moisdon la Rivière. Leurs partisans s'enhardissaient jusqu'à se manifester au grand jour et leur autorité plus ou moins acceptée s'exerçait en particulier sur les laboureurs et avec une certaine efficacité.
C'est ainsi qu'ils préconisaient à ces derniers de démonter les essieux de leurs charrettes afin de les rendre inutilisables pour le transport des denrées réquisitionnées par l'état révolutionnaire.
Pour empêcher la paralysie du ravitaillement ROSSIGNOL, commandant la troupe républicaine d'Erbray, s'empressa de réquisitionner les dernières charrettes encore munies d'essieux. Nous savons par une communication du directoire du district de Chateaubriant que leur nombre fut peu élevé, car on indique dans cette même communication qu'il n'en reste pas vingt dans tout le district.
Courant février on crut à une paix durable entre les belligérants, suite aux accords de la Jaunaye conclus entre le général vendéen de CHARRETTE et le général républicain HOCHE. Mais il n'en fut rien et bientôt les hostilités reprirent.
Le 4 brumaire an IV (26 octobre) le Directoire succéda à la Convention ce qui entraîna une modification administrative: l'administration municipale fut transférée de la commune au canton, chaque commune conservant son officier d'état-civil.
L'administration municipale cantonale était constituée d'un agent et d'un adjoint émanant de chaque commune et nommés par une assemblée primaire. Ces personnes réunies à leur tour en assemblée primaire cantonale élisaient leur Président. Un commissaire portant l'appellation de Commissaire près du directoire exécutif de l'administration municipale cantonale, assistait cette administration.
Comme son nom l'indique cet organisme était chargé d'administrer le canton et les agents et adjoints en étaient les exécutants à l'échelon local.
A Erbray, il y eu peu d'empressement à en remplir les fonctions: les deux premières personnes désignées par l'assemblée primaire démissionneront.
1796
En 1796, la fonction d'officier d'état-civil de la commune d'Erbray était assurée par Christophe Rolland GUIBOURD, bien que celui-ci fut réfugié à Chateaubriant.
L'administration municipale cantonale était dirigée par le Président SAUVAGER.
Le 23 pluviôse an IV (13 février 1796) la commune fut obligée par l'administration départementale, de souscrire à un emprunt forcé d'un montant de VINGT DEUX MILLE DEUX CENT CINQ livres (annexe XV). Comme elle n'était pas pressée d'obtempérer, une sommation lui fut adressée le 21 ventôse (12 mars) par le Commissaire des guerres de Chateaubriant et rédigée en ces termes: " Le Commissaire des guerres soussigné somme les citoyens de la commune d'Erbray de païer la somme ci-dessus enrôlée de vingt neuf mille deux cent cinq livres en numéraires, dans le délai de dix jours à compter d'aujourd'hui, sous les peines portées par la loi du 19 frimaire dernier. Le Commandant de la force armée est requis de retirer récépissé soit des officiers publics, soit des habitans de campagne, tant de la ditte sommation que de l'exemplaire du rôle de païement qui est joint pour servir de décharge."
Signé BUQUIRIAU
A la lecture de cette sommation on s'aperçoit que le commissaire a majoré la note de sept cents livres. Il est probable qu'à l'époque on s'en soit aussi aperçu.
Le 29 messidor (19 juillet) l'assemblée primaire d'Erbray désigna pour représenter la commune au sein de l'assemblée administrative municipale du canton: Jacques FERRON comme agent et Julien LEDEVIN comme adjoint. Ces derniers sous la pression d'un tiers signèrent la lettre qui leur avait été préparée dans laquelle ils exposaient que malgré tout le désir qu'ils avaient d'être utiles à leurs concitoyens ils ne pouvaient remplir les fonctions qui leur étaient confiées l'un étant en très mauvaise santé handicapé de plus par deux hernies (FERRON) l'autre ayant beaucoup de difficultés à lire et à écrire et qu'en conséquence ils adressaient leur démission (1er fructidor an IV - 20 août).
Le 12 thermidor (1er août) Charles DUPRE âgé de 51 ans, filassier à la Bouvetière qui se trouvait à Ancenis ainsi que deux de ses voisins, comme requis, fut tué par les vendéens.
Le 2 vendémiaire an V (2 septembre 1796) LE GUENEC, commissaire du directoire exécutif du Canton écrivait au Commissaire départemental LETOURNEUX :"J'ai à vous prévenir, Citoyen Commissaire que je me suis transporté hier 1" vendémiaire en la commune d'Erbrai dont les habitants s'étaient assemblés au bourg d'après ma lettre d'avis. J'ai vu avec plaisir qu'ils étaient en grand nombre puisqu'il passait le cent, ce qu'on n'avait pas vu depuis plusieurs années, du moins pour les assemblées légales, après leur avoir fait un court éloge du gouvernement Républicain, après leur avoir reproché le plus prudemment possible leur insouciance sur les intérêts de leur commune en appelant aux charges des gens inaptes ou mal intentionnés, après leur avoir fait sentir que leurs propres intérêts étaient nécessairement liés à ceux du pays qu'ils habitent, je leur ai fait procéder sur le champ à la nomination d'un nouvel agent et d'un adjoint nouveau.
Cette mesure m'a paru d'autant plus nécessaire pour le bien public :
1 ° - Que Jacques FERRON nommé d'abord agent était un garçon qui joignait à une ineptie marquée l'entêtement le plus opiniâtre. J'ai eu différents entretiens avec lui et je me suis convaincu de sa semi démence.
2° - Que plusieurs réquisitions envoyées à Erbrai par le Commissaire des guerres de Chateaubriant s'étaient trouvées arriérées ce qui m'occasionnait des courses même nocturnes.
3° - Que le citoyen LEDEVIN cy-devant adjoint, septuagénaire respectable ne sait ni lire ni écrire mais simplement signer.
4° - Que j'ai su de sa propre bouche, qu'il avait plusieurs fois fait faire les bons pour remplir les réquisitions par les militaires cantonnés à l'époque à Erbrai, sans doute par suite de négligence à se conformer aux ordres du Commissaire des guerres.
Tous ces motifs réunis m'ont déterminé à procéder a une nouvelle nomination, cy-joint est le procès-verbal, et j'espère que vous ne blâmerez pas ma conduite à ce sujet. Les nouveaux élus vont sans doute encore faire des réclamations, car dans ce pays-cy c'est à qui ne travaillera pas pour la République; mais soyez ferme, ça sera à n'en plus finir, l'agent et l'adjoint nouveaux sont des hommes instruits et conséquement capables; ainsi en cas qu'ils s'adressent à vous, je vous prie de me les renvoyer et de me marquer la conduite que je dois tenir à leur égard."
Signé LE GUENEC Commissaire du directoire exécutif.
Les nouveaux agents et adjoint nommés dans cette lettre étaient respectivement Pierre ROUL et GESLIN.
Le 18 brumaire (7 novembre 1796) Joseph BERNIER du Brossay incorporé à l'armée du Rhin et Moselle comme fusilier au 2 cm, bataillon de la 74 ème demi-brigade, entré le 31 octobre à l'hôpital de Luxeuil, à la suite d'un coup de feu reçu à la tête y décéda.
Courant 1796 un recensement général de la population fut organisé et clôturé à Saint-Julien de Vouvantes le 6 frimaire (29 novembre) sous la direction de SAUVAGER Président municipal du canton assisté de JOUNEAULT en tant que Commissaire du Directoire exécutif, de l'agent MAIENCE, et des adjoints ROUL, MESLET et d'un troisième dont la signature est illisible.
Ce recensement eut lieu village par village avec nom, prénom, âge, profession date de naissance ou date d'arrivée dans la commune.
Le document relatif à ce recensement en fait apparaître les résultats en trois parties.
- sur 42 pages les noms des 1251 adultes
- sur 6 pages les noms des 170 enfants de 1 à 10 ans
- sur 1 page la liste des 24 appelés du contingent.
On arrive au total de 1445 habitants répartis sur 60 villages. Comparé aux résultats du recensement de 1789 qui faisaient état de 1703 âmes, ce document témoigne d'une diminution de 258 personnes.
L'analyse de la répartition des âges révèle que 867 des 1445 recensés avaient moins de 50 ans.
C'était donc une population jeune.
Les professions indiquées par le document étaient les suivantes :
Charbonnier, Fermier, Marchand, Sabotier, Charpentier, Fileuse de laine, Maréchal, Servante, Chambrier, Foraîtier, Masson, Serger, Clozier, Domestique, Métayer, Tailleur, Couvreur, Greleur, Mendiant, Tisserand, Cordonnier, Journalier, Meunier, Vagabond, Compagnon, Laboureur, Ouvrier, Voiturier, Cultivateur, Lingère, Pottier
1797
En 1797, Christophe Rolland GUIBOURD assure toujours la fonction d'officier d'état-civil comme le montrent des registres paraphés d'abord par SAUVAGER Président de l'administration municipale cantonale puis par MESLET nouveau Président. Les représentants d'Erbray au sein de cette assemblée étaient VIGNAL en qualité d'agent et GESLIN comme adjoint.
Malgré les troubles de la période, la vie continuait et en particulier il fallait bien régler les affaires courantes comme, par exemple, l'établissement de contrats nouveaux.
Les archives consultées nous ont permis de trouver un bail à métayage établi en date du 30 mars 1797 ( annexe XIV) par Maître BERNARD notaire départemental et concernant la ferme du "Bas-Pin" dont le propriétaire de l'époque était Monsieur Pierre GUIBOURD demeurant rue de la porte StMichel à Chateaubriant et les preneurs Monsieur Antoine GASNIER et Madame Julienne BELLANGER demeurant à la Noë-Poirier.
En comparant ce bail avec celui établi par François GUIBOURD, sieur de l'Oustre, le 22 juin 1749, soit 48 ans plus tôt pour la même métairie du "BasPin" alors confiée à Nicolas DUPIN et Françoise GRIMOUX (annexe III 1ère partie), nous constatons assez peu de différences sinon celles-ci :
- la durée du bail est passée de 5 à 7 ans
- il y a possibilité pour les deux parties de se donner congé à tout moment et sans en indiquer le motif, toutefois en prévenant six mois à l'avance.
- l'apport des parties à fournir en bestiaux passe de 224 à 300 livres.
Pour le reste le nouveau contrat reprend le texte de l'ancien.
Le 30 germinal (20 avril) le Commissaire du Directoire exécutif LE GUENEC (pas payé) adresse une première lettre de démission au ministre de l'intérieur et cinq jours plus tard une deuxième au Directoire exécutif du canton de St-Julien de Vouvantes. Il est remplacé à ce poste par CHASSAING.
1798
En 1798, Christophe Rolland GUIBOURD assure toujours comme en 97 les mêmes fonctions et l'assemblée primaire a désigné pour la représenter près de l'assemblée municipale cantonale, présidée par MESLET, Jean BITCHE comme adjoint et Pierre GAUTIER comme agent.
Dès son arrivée le nouveau Commissaire CHASSAING s'enquiert de la situation politique de son canton et dans un rapport qu'il transmet le 23 frimaire (16 décembre 1797) à l'autorité supérieure il signale les noms de quelques royalistes qui s'activent dans la région.
- D'ANDIGNE à la Jonchère au fond des bois
- Le sieur LETORT demeurant actuellement au bourg de St-Julien de Vouvantes, chef chouan du canton de Rougé.
- Le sieur ALBERT ancien de la guerre de Vendée capitaine chouan de la compagnie de St-Julien
- Le sieur MENARD tenancier d'une auberge au bourg de St-Julien, ex-chef chouan du canton de Soudan.
- Le chevalier MAGNAN aide de camp de SCEPEAUX, chef chouan contrôlant le nord de la Loire.
- Le sieur MAYENCE, chirurgien qui s'est fait donner par intrigue la place de sécrétaire de l'administration municipale de St-Julien et s'est approprié la perception du rôle d'Erbrai, alors que c'est un espion un valet du parti royaliste.
Le 7 thermidor (27 juillet) le commandant d'une force armée de Chateaubriant fait avec ses hommes, entre 2 et 3 heures du matin une descente de police chez LEDEVIN de la Noë-Poirier accusé de cacher un prêtre réfractaire nommé MOULIN, mais la visite se révèle infructueuse.
Le 19 fructidor (7septembre) un décret du Directoire établit le service militaire obligatoire.
1799
Antoine DEBUIRE, tisserand aux Landelles, remplace Christophe Rolland GUIBOURD aux fonctions d'officier d'état-civil.
Monsieur LERIDON succède à Monsieur MESLET à la présidence de l'assemblée municipale cantonale. L'assemblée primaire d'Erbray désigne Jean BOURDEL en qualité d'agent et Jacques GAZILLE en qualité d'adjoint pour la représenter.
Jean BOURDEL refuse cette fonction pour motif familial.
Relative à cette période, nous avons une lettre de CHASSAING au Commissaire de l'administration centrale du département "le 14 thermidor an VII (3 août) sur les environs de midy, trois individus bien connus, mais que l'on a refusé de nommer, se sont transportés chez le citoyen PHILIPPE, ancien garde territorial, connu pour son dévouement à la chose publique, établi au bourg d'Erbrai, dans l'intention sans doute, de l'emmener avec eux ou de le tuer; mais ce dernier, heureusement, a eu le temps de se sauver, il s'est réfugié à Chateaubriant."
Il ressort de ces différents courriers de CHASSAING que les campagnes ne sont pas encore sûres et que par mesure de sécurité les commissaires, juge de paix, percepteur et patriotes se réfugient à Chateaubriant.
D'autant plus qu'au sein des différentes assemblées municipales se trouvent des personnes qui ont combattu avec les chouans et qui affichent ouvertement leurs idées royalistes.
Mais le 18 brumaire an VIII(9novembre 99) le Directoire ayant fait place au Consulat, les habitants de la région expriment leur lassitude devant la lutte meurtrière que se livrent les antagonistes aussi les principaux chefs chouans sentant que le cœur n'y est plus, se réunissent le 16 décembre à Pouancé et décident à la majorité de cesser les hostilités. Le 20 janvier 1800 la paix est
signée à Candé.
VIE MUNICIPALE 1800-1879
Le premier registre des délibérations du Conseil Municipal de la commune d'Erbray, coté millésimé du 14 thermidor an VIII (3 août 1800) par Nicolas, Charles, Bernard DUTREIL, sous-préfet du 2éme arrondissement de Loire-Inférieure, ne porte aucune délibération ayant été consignée par le Maire de l'époque Pierre ROUL, notaire public Départemental, celui-ci étant décédé dès le 23 fructidor (11 septembre 1800).
Son successeur, Monsieur Jean GAULTIER de la Cosnillère a été nommé Maire le 1er brumaire (24 octobre) et a reçu à ce titre les félicitations du souspréfet.
La première délibération portée au registre concerne l'adjudication de la collecte de l'impôt pour l'an IX (1801).
L'attributaire de cette adjudication fut MOREL moins disant de quatre centimes que son concurrent.
Les présents signèrent: GAULTIER, maire, Jacques GAZILLE, FREULET, Michel GUIBOURD, RETIF, BARBIER, GESLIN, ROUL, FERRON et VIGNAL.
Dans un courrier du 17 brumaire an IX (9 novembre) le sous-préfet intervient pour excuser le retard dans la transmission du rôle des patentes, retard dû au décès du maire et indique que les notables font le nécessaire. De fait ce rôle sera transmis au receveur le 29 brumaire (21 novembre).
Un attentat ayant eu lieu contre le premier CONSUL, le Préfet adresse aux maires la teneur d'une lettre dans laquelle il exprime au nom de la population de Loire-Inférieure son indignation.
BONAPARTE ayant l'intention de se faire nommer Consul à vie, les maires reçoivent des directives de la sous-préfecture leur enjoignant d'ouvrir deux cahiers afin que les habitants y expriment leurs vœux quant à la question du Consulat à vie briguée par Napoléon. L'un des cahiers doit porter les noms correspondant aux personnes affirmatives, l'autre les noms correspondant aux réponses négatives. Cette consultation est datée du 25 floréal an IX (15 mai 1802)
Conformément à la loi du 18 thermidor an X (7 août 1802) un recensement de jeunes âgés de 23 ans a lieu le 18 brumaire an XI (10 novembre 1802) Il permettra de tirer au sort parmi eux, ceux que la commune doit fournir. Ce furent Jean BRUNET et Jean VALOTAIRE qui furent désignés.
La liberté du culte ayant été rétablie le 15 messidor an XI (5 juillet 1803) l'ancien vicaire d'Erbray est revenu en qualité de desservant et le Conseil Municipal par une délibération du 25 brumaire an XI (17 novembre 1803) lui demande de bien vouloir accepter de se charger de la réparation de l'église moyennant l'assurance de fournitures et de fonds (annexe XVI).
De plus il lui accorde un traitement annuel de 700 francs pour faire face aux dépenses courantes, mais aussi aux frais d'ameublement de sa maison et aux achats d'objets nécessaires au culte.
Par un arrêté du 10 pluviôse an XII. (31 janvier 1804) le préfet détermine la composition de Conseil de fabrique de chaque commune.
Et le 12 germinal an XII (2 avril 1804) il s'enquiert près des maires si un TE DEUM d'actions de grâces a bien été chanté à l'église pour remercier Dieu de la découverte d'une conspiration contre Bonaparte.
Le 10 prairial an XII (31 mai 1804) une nouvelle consultation est décrétée ordonnant aux maires d'ouvrir des registres afin de recevoir les vœux des Français concernant la demande de Bonaparte d'accorder à sa famille l'hérédité de la dignité impériale.
Le 2 fructidor an XII (8 août 1804) quatre conscrits des classes 1803 et 1804 furent dispensés du service militaire.
Le 13 pluviôse an XIII (3 février 1805) le Conseil Municipal décide que l'économie de 140 francs réalisée sur l'exercice de l'an XII soit employée aux réparations du mur du cimetière et de la toiture de l'église et le 16 pluviôse (6 février) il adresse à la préfecture une demande de vaccin contre la petite vérole.
En réponse à une enquête officielle sur le clergé datée du 18 pluviôse an XIII (8 février 1805) les maires de l'arrondissement à l'exception de celui de StJulien de Vouvantes se déclarent satisfaits de leurs curés. Lors de la transmission des résultats de l'enquête au Préfet, le sous-préfet indique dans son appréciation que dans le cas de St-Julien, les responsabilités sont partagées.
Le 6 germinal an XIII (27 mars 1805) Pierre René GUIBOURD se fait remplacer à la conscription par Jean PAILLUSSON.
Le conseil Municipal lors d'une délibération du 15 floréal an XIII (5 mai 1805)
1805) considérant l'étendue de la commune et la dispersion des villages décide d'allouer au desservant 500 francs en plus des 500 qu'il reçoit déjà de l'Etat. Cela lui permettra de faire face à l'entretien d'un cheval.
Le 5 messidor an XIII (25 juin 1805) une levée de 15 000 conscrits est ordonnée en France, et le préfet informe le lieutenant de recrutement de Chateaubriant du nom de BOURGAIN, que l'arrondissement devra en tenir prêts 16 qui passeront la revue de départ fixée au 18 messidor (8 juillet) . Il semble qu'Erbray n'en ait fourni aucun.
Nous avons vu que la municipalité avait jugé bon d'augmenter le traitement du desservant. Le Préfet par courrier du 6 brumaire an XIV (29 octobre 1805) annonce qu'une diminution sera apportée au dit traitement.
François RETIF, René LE CHAT, Jean ERNOUL, n'étaient sans doute pas des fervents du service militaire car ils désertèrent. Ils furent repris par les gendarmes le 12 frimaire an XIV (4 décembre 1805) et dirigés sur Nantes.
Le 10 nivôse an XIV (3 janvier 1806) la France abandonne le calendrier républicain et revient au calendrier grégorien à compter du 1er janvier 1806.
Par une lettre du 16 avril 1806, le sous-préfet invite le maire d'Erbray à signifier au meunier de l'étang de la Touche qu'il n'a pas à s'approprier ce qui ne lui appartient pas et à lui enjoindre d'enlever les clôtures qu'il avait disposées sur une partie de l'étang et ainsi de remettre les lieux dans leur ancien état. De plus il demande au maire de l'informer qu'une participation aux frais de réparation du pont, lui sera demandée.
Par arrêté du Préfet daté du 23 novembre 1807, Jean GAULTIER est nommé maire et Joseph BINET premier adjoint. Ils seront installés dans leur fonction le 1er janvier 1808 et à cette occasion jureront obéissance aux Constitutions et à l'Empereur.
Par courrier du 17 février 1808, l'Inspecteur des bois impériaux autorise le maire à faire abattre deux arbres pour la réparation du pont de la Touche. Un arrêté du Préfet en date du 5 juin 1808 nomme Messieurs COLIN de la Biochaye de la Sauvagère et Julien VOITON de la Joussaye conseillers municipaux.
Bien que l'autorité impériale exerça une emprise certaine sur la vie publique, tout n'allait pas encore pour le mieux à Erbray. C'est ainsi que le 14 mars 1809 un groupe d'hommes s'était rendu à la Sauvagère chez le sieur COLIN de la Biochaye auquel ils intimèrent l'ordre d'ouvrir sa porte sous peine de la voir enfoncée en cas de refus. Le sieur COLIN préféra s'exécuter d'autant que celle-ci présentait peu de solidité, ce qui permit à l'un des hommes de la troupe de s'emparer d'un vieux fusil. La même bande se rendit ensuite chez le notaire Philippe pour le soumettre à la même agression, mais cette fois malgré leurs efforts pour forcer les ouvertures les malandrins ne purent y parvenir.
Dans une correspondance au Préfet, le sous-préfet indique que les cultivateurs se désintéressent des mesures d'encouragement pour l'élevage du cheval, c'est qu'en effet en 1809 alors qu'une paire de bœufs rapporte 2 à 300 francs un cheval ne se vend que 72 à 100 francs.
A cette époque, le chemin vicinal reliant Erbray à Chateaubriant empruntait la route actuelle de la Touche jusqu'à la Croix des Joncs, puis la route de la Maffrière par St-James, le Moulin Neuf et le Bignon et débouchait sur la route d'Angers à la Croix du Breil.
Le 25 juin 1809, le Conseil Municipal décida dans une de ses délibérations que la réparation du pont des Forgeries, situé peu après la Maffrière, s'imposait d'urgence et dans une seconde délibération du 1er mars 1810 il envisagea d'en renforcer la chaussée de matériaux pris au "Pas du Plessis" et à "l'Outre".
Depuis l'incendie du clocher en 1794, la cloche était rangée dans un coin de l'église. Les habitants, surtout les plus éloignés ne pouvaient être ainsi commodément avertis de l'heure des offices aussi le Conseil Municipal considéra-t'il comme une urgence de faire réparer le clocher. C'est pourquoi il sollicita du Ministre des Finances par l'intermédiaire du sous-préfet et du Préfet l'autorisation de faire abattre 38 chênes sur les différents pâtis de la commune (annexe XVII)
Le 7 septembre 1812, un arrêté du maire ordonna aux riverains du ruisseau joignant la Touche à Gravotel d'avoir à le curer. Le même jour il porta à la connaissance de ses conseillers municipaux les résultats de l'inventaire des meubles, effet et objets liturgiques de l'église.
Le 23 janvier 1813, le maire informe son conseil municipal, de la nomination, par décret impérial du 30 septembre 1812, de Gabriel ROUL, comme notaire en la résidence d'Erbray et que ce dernier a prêté serment le 13 courant.
De nouveau par arrêté du 12 juin 1813, ordre est donné aux intéressés d'avoir à nettoyer le ruisseau qui va du chêne au Borgne au Breillard.
Un HEROS.
- Le 27 août 1813 à la bataille de Dresde Julien LETORT pointeur d'artillerie, sur l'ordre de Napoléon lui-même, mit en mire un officier de l'Etat-major ennemi que son uniforme et son cheval blancs faisaient remarquer, d'un coup parfaitement ajusté Julien LETORT abattit le fameux général MOREAU.
Napoléon, sur le champ même, fit Chevalier de l'ordre de la Légion d'Honneur de sa propre main l'auteur de l'exploit.
Julien LETORT habita longtemps à la Sauvagère où il eut l'honneur de recevoir en 1842 son évêque et ancien compagnon d'armes Mgr De HERCE. Il est mort à la Sauvagère le 8 août 1844. (Son acte de décès porte le n° 24 de ladite année et mentionne sa décoration.)
Le 9 octobre 1814, la Royauté remplace l'Empire.
Par ordre du sous-préfet, le maire est invité à réunir le Conseil Municipal pour prêter le serment suivant: "Je jure et promets à Dieu de garder obéissance et fidélité au Roi, de n'avoir aucune intelligence, de n'assister à aucun Conseil, de n'entretenir aucune ligue qui soit contraire à son autorité et si dans le ressort de mes fonctions j'apprends qu'il se trouve quelqu'un qui lui cause préjudice je le ferai connaître au Roi".
Seuls François RABOUESNEL, COLIN de la Biochaye,Jacques GAZILLE, Julien VOITON, VIGNAL et Joseph BINET ont signé.
Par arrêté du Préfet en date du 3 novembre 1815 COLIN de la Biochaye remplace Jean GAULTIER comme Maire. Joseph BINET conserve son poste d'adjoint. Lors de leur installation le 31 décembre 1815 ils prêtent serment en jurant fidélité au Roi et obéissance aux lois du Royaume.
L'existence de plusieurs maisons de libertinage, en particulier à la Feuvraye, aux Landelles et même au bourg parvenant à la connaissance du Maire, celui-ci prend le 12 février 1816, un arrêté interdisant de recevoir quelqu'un chez soi à partir de 8 heures ou 10 heures du soir selon que l'on se trouve en hiver ou en été.
La même année 1816 on signale que des battues ont été organisées pour détruire les loups.
Le 5 mars 1816, le Préfet transmet à la Mairie pour y être transcrit le décès de Michel GUERRIER fusilier à la 8ème compagnie du 1" bataillon du 29° de ligne, survenu à Catauzac le 31 mars 1807.
Le 18 février 1817 a lieu la réunion du Conseil de fabrique composé du curé GRES LE, du Maire COLIN de la Biochaye de Jean RABOUESNEL de Julien VOITON, de François RABOUESNEL et d'Yves GUYOT.
En 1817 également COLIN de la Biochaye est nommé membre du Conseil d'Arrondissement. .
Depuis la délibération du 16 décembre 1811 la question de la réparation du clocher est restée en suspens, aussi le 27 juillet 1817, le Maire présente un devis de 2560 Frs dont le financement prévu est le suivant: la fabrique fournira 1300 Frs, la commune 500 Frs, plus les arbres communaux mentionnés à la délibération vieille de six ans.
Le 17 septembre 1817, une enquête publique concernant la demande d'ouverture de fours à chaux est ouverte à la Mairie de St-Julien avec affichage en Mairie d'Erbray.
Les fours à chaux sont des établissements rangés dans la 1 ère classe d'une nomenclature annexée au décret du 15 août 1810 et confirmée par une ordonnance royale du 14 janvier 1815. La demande a été présentée par les sieurs COLLET, DENIS et ST-FORT.
Le 18 janvier 1818 le Conseil Municipal est informé par le Conseil de fabrique que les quêtes effectuées d'une part par Pierre ROUL et Pierre GAULTIER et d'autre part par Martin COLIN et Joseph GAUTRAUD ont donné respectivement 1817 et 1818 Frs déduction faite d'une somme correspondant à l'achat de soutanes pour les choristes.
Le presbytère ayant été incendié en 1794 et le curé ne disposant que d'une cuisine et d'une chambre ]e Consei]lMunicipal envisage de le reconstruire, mais les ressources communales ayant été absorbées par la construction du clocher on décide à nouveau par délibération du 18 mars 1818, de demander l'autorisation d'abattre 50 arbres communaux.
Le 14 mars 1823, le Préfet a transmis au Maire une réclamation de Jean ROBERT de la Brégeaudais dans laquelle celui-ci se plaint que sa maison ayant été démolie par mesure de police il demande à acquérir le terrain sur lequel elle se trouvait pour en construire une nouvelle.
Le 8 novembre 1823, la veuve de Jean GAUTIER du Pont-Mahéas fait don par acte notarié de la somme de 300 Frs au desservant, à charge à lui de dire des prières pour elle, son mari et ses parents défunts.
Par testament du 5 janvier 1824, l'ancien Maire COLIN De La BIOCHAYE fait don à la fabrique du pré du "Gué" d'une superficie de 73 ares et estimé 2 000 Frs.
Par courrier du 7 janvier, le sous-préfet informe le Préfet de son décès et il note dans sa correspondance: "Une mort prématurée a enlevé hier soir entre cinq et six heures Monsieur Louis COLIN De La BRIOCHAYE, Maire de la commune d'Erbray et membre du Conseil d'Arrondissement. C'est pour nos contrées une perte irréparable que les pauvres, ses anciens compagnons d'armes et ses nombreux amis déplorent avec la plus grande amertume. Nous rendrons demain les derniers devoirs aux dépouilles mortelles de ce brave et excellent royaliste."
Le 18 septembre 1824 le décès du Roi LOUIS XVIII est porté à la connaissance des Français.
Pour remplacer Mr COLIN De La BIOCHAYE le Préfet nomme Mr Jean ROUGE propriétaire à la Rousselière et c'est son collègue le Maire de St-Julien qui procède le 10 septembre 1825 à son installation en présence de Nicolas RABOUESNEL, Alexis GARY, François RABOUESNEL, Joseph ROUL, Pierre GAUTIER et Jean POUPELIN Conseillers Municipaux.
Quinze jours plus tard, suite à la rupture du pont de bois sur le "Changeant" à l'Outre le Conseil Municipal se réunit d'urgence pour prendre les dispositions visant à rétablir les communications alors très perturbées, avec le chef-lieu de canton et les villages situés à l'est du bourg.
Puis un autre souci survient pour le nouveau Maire. Il s'avère que le puits du bourg se trouve pollué par des substances inconnues d'où envoi d'un échantillon à l'analyse.
Entre temps, les habitants ayant vidé et nettoyé ce puits, on se trouve dans l'impossibilité de fournir au Préfet le nouvel échantillon qu'il demande, le premier n'ayant pas permis d'aboutir à des résultats probants. Par chance, dans les jours qui suivent le puits redonne une eau normale.
Le 27 décembre 1825, le Préfet reconduit le mandat quinquennal du Maire et de l'adjoint.
Le 11 janvier 1826, le maire demande au Préfet, l'autorisation d'inscrire au budget communal une dépense de 45 Frs destinée à payer la réparation du pont de l'Outre. Autorisation qui est accordée dès le 16 janvier.
Le 3 septembre 1826, le Conseil Municipal prévoit d'assurer au vicaire de la paroisse un traitement annuel de 300 Frs.
Le 1er octobre, il autorise le Maire à acquérir à concurrence de six exemplaires par outil, masses, pics, barres et brouettes pour la somme de 132 Frs.
Le 17 février 1827, le Maire transmet au Préfet une requête de la fabrique concernant un échange de terrains qu'elle envisage avec les héritiers de Monsieur COLIN De La BIOCHAYE. Mais le 28 mars s'étant aperçu que ce terrain revendiqué par la fabrique appartient à la commune, il en fait part au Préfet, qui dans sa réponse du 1er mai estime qu'il s'agit alors d'une propriété communale inaliénable qui ne peut être détournée du service auquel elle est affectée.
Quelques jours plus tard, le 7 mai, les héritiers COLIN De La BIOCHAYE relancent l'affaire en réclamant par écrit au Préfet l'exécution de l'acte d'échange avec la fabrique que le Desservant de la paroisse continue à regarder comme la véritable propriétaire du terrain en litige.
Le Desservant adresse dans ce sens un courrier à l'Evêque qui dans une lettre envoyée le 30 juillet au Préfet soutient la thèse du Desservant.
Le 10 août, le maire signale au Préfet qu'il n'a rien contre cet échange et finalement le 17 août, celui-ci transmet au maire l'acte concrétisant l'échange entre la fabrique et les héritiers COLIN De La BIOCHAYE.
Entre-temps, on a informé les municipalités du passage dans le département de la Duchesse de BERRY qui sera le 18 juin 1827 à Nozay.
L'existence en 1827 d'un embryon d'enseignement sur la commune est révélée par une délibération du conseil municipal datée du 18 juillet, dans laquelle il est question du loyer d'une institutrice. De même en 1829 une autre délibération du 6 juillet propose à cette institutrice de lui allouer 40 Frs afin qu'elle assure l'enseignement du catéchisme et des prières aux indigents de la commune.
Le 30 mai 1830, deux nouveaux conseillers municipaux sont nommés, Jacques JAMBU qui remplace Louis GAULTIER décédé et Pierre LAHAYE qui succède à Pierre RABOUESNEL, celui-ci ayant quitté la commune.
Les émeutes parisiennes des 27-28 et 29 juillet ont entraîné le 2 août l'abdication de CHARLES X remplacé le 9 août par le duc d'ORLEANS sous le nom de LOUIS-PHILIPPE 1er. Le conseil municipal s'est donc réuni pour prêter serment de fidélité au "ROI DES FRANÇAIS" et promettre obéissance tant aux lois du royaume qu'à la charte constitutionnelle.
La mairie étant confrontée à l'accroissement de la paperasse administrative, la création d'un poste de secrétaire s'avère nécessaire, aussi le maire demande-t-il au conseil municipal de prévoir un crédit de 65 Frs pour assurer le traitement d'un secrétaire et d'un publicateur.
Les élections municipales du 10 mai 1832 se déroulent dans les circonstances suivantes.
Le nombre des votants étant de 64, il en résulte que la majorité requise pour être élu est de 33 voix.
Voici les noms des 16 conseillers ayant obtenu cette majorité et proclamés élus dès le premier tour :
ROUGE Jean 62 voix, BUCQUET François 54 voix, VIGNAL Victorien 61 voix, BINET Joseph 53 voix, RABOUESNEL François. 61 voix, JAMBU Jacques 53 voix, RABOUESNEL Nicolas 61 voix, ROUL Pierre 52 voix, GARRY Alexis 61 voix, MAHE Jean 52 voix, LA HAYE Pierre 57 voix, LALLOUE Gilles 41 voix, BARBIER Louis 57 voix, DELAUNAY Ambroise, 39 voix, GAUTIER René (père) 56 voix, VOLLETEAU Antoine 38 voix,
Le 20 mai suivant Jean ROUGE a été reconduit maire et François RABOUESNEL adjoint, le serment au Roi ayant été renouvelé.
Le 24 juillet, le conseil municipal est convié à visiter l'église en compagnie d'un homme de l'art afin d'envisager les réparations nécessaires.
On s'aperçoit que les crédits qu'elles exigeraient font défaut. Le même jour le maire fait part à ses conseillers d'une circulaire du sous-préfet les invitant à commémorer les journées de juillet 1830, à cet effet le conseil vote une dépense de 50 Frs.
Une demande d'acquisition d'excédent de terrain communal ayant été formulée par Mr LEROY, propriétaire à l'Outre, elle est soumise le 31 mars à la décision du conseil municipal, qui acquiesce.
Le 5 mai suivant, le conseil municipal nomme Messieurs Victorien VIGNAL et Yves ALLOT pour procéder avec le contrôleur à la révision de la matrice
cadastrale et des valeurs locatives.
Les conseillers municipaux devant être renouvelés par moitié tous les trois ans, il est procédé le 22 octobre 1836, au tirage au sort des huit premiers sortants.
Suite aux élections qui ont suivi et dont le résultat nous échappe le Préfet nomme le 12 novembre suivant à la fonction de Maire Monsieur LEROY qui pour des raisons personnelles refuse cette nomination.
Le 27 juin 1835, par testament passé devant Me FOUTREL, notaire à Chateaubriant, Jeanne BODIN donne d'une part 100 Frs pour s'assurer des prières, d'autre part 80 Frs pour l'entretien de l'église.
Le 22 octobre 1836, par testament passé devant Me HOUGRON, notaire à St-Julien de Vouvantes, Jean BICHE de la Brégeaudais impose à ses héritiers une rente perpétuelle de 50 Frs à payer également pour des prières.
Le 27 du même mois le conseil se réunit à nouveau pour prendre connaissance d'une proposition de l'autorité supérieure préconisant la vente d'un terrain sans propriétaire qui permettrait de construire la maison commune et en plus si le produit de cette vente était suffisant le logement de . l'instituteur.
Le 11 juin 1837 a lieu l'élection de la deuxième moitié du Conseil Municipal. Sont élus : RABOUESNEL François, BINET Joseph, BUCQUET François, GAULTIER René, COLIN Martin, LALLOUE Gilles, HARDOUL Pierre, DELAUNAY Ambroise
L'élection de Martin COLIN ayant été annulée et Pierre GAULTIER élu en 1834 étant décédé il est procédé à une nouvelle élection qui a lieu le 16 juillet suivant et par laquelle François GOBBE remplace Martin COLLIN et Gabriel ROUL, Pierre GAULTIER.
Le 6 août, le Conseil Municipal s'installe et prend acte de l'arrêté préfectoral du 27 juillet précédent, nommant Pierre LEROY à la fonction de Maire et François BUCQUET à celle d'adjoint.
Ce même jour il prend également connaissance du résultat d'une enquête publique concernant le projet de vente par la commune des Landes de l'Assaut au sud-est des bois du Druillais. Il y est fait opposition par une dame Legrand.
Le 4 février 1838, François BUCQUET est désigné par ses collègues comme membre du jury cantonal.
Lors de sa réunion du 16 avril, le Conseil Municipal décide d'assigner la dame LEGRAND en nullité d'opposition avec demande de dommages et intérêts, pour retard apporté à la réalisation de la vente des Landes de l'Assaut.
Deux conseillers, Mrs GOBBE et HARDOUL invoquant des motifs personnels, ne signent pas le document d'assignation.
Depuis un certain temps le vicaire de la paroisse, vu l'état de grabataire du vieux curé, exerce en fait la fonction de Desservant, aussi le 10 mai 1840 le Conseil Municipal pour lui assurer un traitement décent de 300 Frs recourt à une imposition extraordinaire.
Le 30 août 1840, à l'occasion du renouvellement partiel et périodique du Conseil Municipal sont élus :
LEROY Pierre, DELOURMEL de la PICARDIÈRE J-Baptiste, RABOUESNEL Nicolas,BARTHELEMY Joseph, GARY Alexis, GAUTIER Jean, GAUTIER Louis, BOUCHET Pierre. Pierre LEROY et François BUCQUET sont reconduits dans leur fonction de Maire et d'Adjoint.
La commune s'étant dotée d'un plan cadastral le 1er décembre 1841, a lieu le 21 février suivant une réunion des propriétaires les plus imposés, convoqués dans le but d'aider le représentant de l'administration dans la révision des bases locatives. Voici la liste de ces propriétaires fortunés:
Nom Revenu Nom Revenu
DE PERRIEN Arthur 1.006,21 LORETTE Charles 134,08
LEBASTARD DE VILLENEUVE 332,31 ROUL Gabriel 128,36
DESMARAlS Vve CHASSAlNG 269,19 DU BOIS PEAN 125,24
Vve LAPAYS 256,52 Vve LEPOT 121,42
BROSSAIS Louis 210,76 GUIBOURD Marie 119,36
Duc D'AUMALE Henri 187,25 GUIBOURD Julie 119,37
GAHIER Emmanuel 162,69 LE GEARD Chapelain de l'Ecotais 1 10,18
LA RAY Athemüsse 147,47 ST-ANDEOLE à Villeneuve 106,12
Le 16 octobre 1842, l'administration préfectorale invite le Conseil Municipal à opérer le transfert du cimetière du centre du bourg vers la périphérie. Le Conseil invoque le manque de fonds d'autant plus qu'il a toujours en vue la construction d'une maison commune et d'une école. D'autre part on craint la réaction des cinquante familles qui ont eu, un des leurs, enterré en 1841.
Le 19 juin, nouvelle élection partielle du Conseil Municipal. Sont élus à cette occasion:
BUCQUET François, HARDOUL Pierre, RABOUESNEL François, GOBBE François, BINET Joseph, DELAUNAY Ambroise, LALLOUE Gilles, COLIN François
Jean BOSSE est élu en remplacement de Nicolas RABOUESNEL décédé. Le Conseil Municipal renouvelé s'installe le 7 août et le 12 septembre nouvelle reconduction de Pierre LEROY et de François BUCQUET dans leur fonction.
Suite à la révision des bases cadastrales concernant l'imposition sur les bois, des réclamations ayant été présentées par Ml' HANET, au nom du Duc d'Aümale, une réunion du Conseil Municipal est consacrée le 10 août 1843 à l'examen de ces réclamations.
Le commissaire classificateur Mr GUIBOURD ainsi que Mrs DELOURMEL de la Picardière, De BOIS PEAN conteste le bien-fondé de ces réclamations.
Le 17 septembre suivant, le Maire reçoit communication des bases d'imposition retenues par l'administration à savoir pour les bois de 1ère catégorie 12 Frs, de 2ème catégorie 8 Frs et de 3ème 6 Frs.
Cette communication provoque une vive déception du Conseil Municipal qui avait arrêté au cours de deux réunions précédentes et en présence d'un représentant de l'administration de retenir les bases suivantes : 1ère 20 Frs, 2eme 14 Frs, 3ème 8 Frs.
Et pourtant ces bases avaient été adoptées à partir d'une étude des revenus en provenance de la Morivière, de Gatines, de la Daviais, de la Marchanderie et du Bois-Ménard.
Le Conseil Municipal comprend donc mal qu'on n'ait pas tenu compte de ses appréciations et il déplore que la décision, de l'administration, fait perdre à la commune des ressources émanant des bois du Duc D'AUMALE et de ceux de DE PERRIEN de sorte que l'on sera conduit à pénaliser les autres contribuables.
Il s'insurge d'autant plus contre ces tarifs arbitraires établis sans base légale que ceux qu'il a retenus n'ont pas été modifiés par le Préfet conformément d'ailleurs à l'article 74 du règlement du 15 mars 1827.
Il demande donc au magistrat qui a la responsabilité de cette décision de bien vouloir réexaminer de près la question afin de maintenir les tarifs retenus lors des deux réunions du Conseil Municipal.
Cette demande a été signée par le Maire l'adjoint et GARY, BINET, HARDOUL, LALLOUE, GOBBE, Louis GAUTIER, COLIN, RABOUESNEL, LE BOSSE, DELAUNAY et également par des contribuables présents GUIBOURD, ROUL, AUGEARD.
Comme on le voit cette affaire fit grand bruit.
Parfois le Maire se voyait obligé dans certaines circonstances de prendre des arrêtés concernant les aspects les plus humbles de la vie rurale. C'est ainsi que pour éviter la pollution de l'eau des abreuvoirs publics par les oies et les canards, il prit le 1" août 1843 un arrêté interdisant la divagation de ces volatiles.
Eh ! Oui, il fallait déjà se défendre contre les pollueurs !
Faute de fonds, le projet de construction d'une maison commune et d'une école est toujours en panne, aussi la commune s'apercevant qu'elle paie des impôts pour des terrains vagues, non clos et sans propriétaires, sollicite le 21 juillet 1844 près de l'autorité supérieure l'autorisation de vendre ces terrains afin d'aider à la réalisation de ce projet.
Dans la vente de ces terrains, la commune se heurte à Mr Hypolite DUFRESNE de VIREL demeurant à Trédion dans le Morbihan. Le 11 août 1844 elle l'assigne en justice pour appropriation d'un terrain qu'elle se proposait de vendre avec demande de 1 000 Frs de dommages-intérêts pour retard apporté à la vente.
Monsieur de VIREL se défend et engage une procédure dont le dossier classé aux archives départementales sous la référence Q n° 743 comporte 18 pièces dont les dates d'enregistrement s'échelonnent du 23 mars 1844 au 15 octobre 1845.
Monsieur de VIREL était propriétaire de la ferme du Breil vendue le 11 floréal an IV de la République au citoyen VILLEMIN après confiscation au détriment de DUFRESNE de Renac. C'est ainsi qu'il se prétendait également propriétaire du terrain en litige.
Le tribunal civil n'arrivant pas à trancher d'une façon claire il y eut pourvoi devant le Conseil de Préfecture qui attribua la parcelle A n° 12 à Mr de VIREL et la parcelle A n° 18 à la commune.
Ce même 11 août 1844, le conseil municipal demande l'établissement d'un poste de vicaire afin d'aider le Desservant à pourvoir au service des 1970 habitants que compte la commune et qui sont dispersés dans 75 villages dont certains se trouvent à plus de 6km du bourg.
Lors de sa réunion du 17 août, le conseil municipal après examen, refuse la demande de Mr le curé dans laquelle il proposait l'arrachage des deux ifs du centre du cimetière pour les remplacer par une croix.
Le même jour le Conseil Municipal envisage de faire peser sur l'exploitation des fours à chaux, une imposition spéciale étant données les importantes dégradations causées au chemin vicinal n° 2 par les transports de chaux et de charbon entre le moulin de Perray et la Boulaie.
Au cours de la réunion du 8 février 1846, le Conseil Municipal accepte de restituer à François PAGEOT, une parcelle de 40 cordes qui lui avait été précédement attribuée par l'administration municipale, comme indemnisation de la destruction d'une hutte située près du Chêne-au-Borgne et qui, à l'époque, lui servait de logement.
Au cours de la même réunion, il décide de faire procéder au partage des communs et des fiefs de la Feuvrais et de la Marzelière.
Le 15 mars suivant il donne pouvoir au maire d'exercer une répression contre des abus qui se sont produits dans le partage des communs à la Feuvrais.
S'étant à nouveau réuni le 29 mars 1846, il approuve et décide un projet de vente d'arbres et de terrains vagues communaux, établi après enquête commodo incommodo.
Le 10 mai 1846, une imposition additionnelle de 300 Frs est votée, afin d'assurer le traitement du vicaire.
Une semaine plus tard, suite à une enquête publique relative au plan de division des communs établi par Mr ROBERT expert à Soudan le Conseil Municipal décide que tous les terrains non réclamés en vertu d'un titre régulier seront non pas loués comme le préconise le commissaire mais plutôt vendus car on estime que les fonds provenant des ventes rapporteront en intérêts plus que les fermages.
L'année 1846 est l'année du renouvellement de la moitié des conseillers municipaux. Dans une première séance qui a lieu le 18 juillet sont élus :
LEROY Pierre, BOUCHET Pierre, BOSSE Jean, CERISIER Julien, GARY Aimé, DESGRES Jean, GAUTIER Louis
Le huitième conseiller sera élu plus tard dans la journée vers 15 heures à l'occasion d'un renvoi de séance. Ce sera Jacques DION qui sera élu.
Le nouveau Conseil se réunit la première fois le 22 novembre 1846 pour demander, en ce qui concerne la poste, qu'Erbray soit désservi par le bureau de Chateaubriant plutôt que par celui de St-Julien de Vouvantes afin d'éviter certains préjudices à ses industriels de la chaux.
C'est seulement le 10 janvier 1847 que Mr Pierre LEROY et François BUCQUET sont respectivement installés en tant que Maire et Adjoint.
Au cours de sa réunion du 16 mai 1847, le Conseil Municipal après avoir pris connaissance des comptes du conseil de fabrique prévoit de prélever 300 Frs sur le budget municipal afin d'assurer le traitement du vicaire en 1848.
Il prend également la décision de louer plusieurs parcelles communales situées près des villages du Breil, du Moulin Neuf et du Bignon.
Et de plus il décide que le tiers des prestations de 1848 sera affecté au chemin vicinal n°2 qui va du bourg au fourneau de Mr DENIS situé à la Boulaie.
Dans une nouvelle séance du Conseil Municipal tenue le 20 juin 1847, il est décidé de vendre, après autorisation, tous les communs pour lesquels la commune paie des impôts à l'exception de ceux qui pourraient être réclamés en vertu de titre régulier.
C'est ainsi que suivant les plans dressés par l'expert ROBERT sont répertoriés les terrains suivants :
- Pâtis de la Bricardière nos 11 et 11 bis
- Au Marais nos 6 et 8
- La Métée n° 9
- Le Mortier nos 10 et 11
- Le Pont-Mahéas nos 19-20-21-22-2
- La chênaie de la Touche
- La Chênaie de la Moussais
A la suite des insurrections de Paris des 22-23-24 février 1848 qui ont entraîné l'abdication de LOUIS PHILIPPE et le 25 février la proclamation de la République, le Commissaire du gouvernement provisoire adresse suivant la voie hiérarchique aux Préfets, Sous-Préfets et Maires une lettre circulaire.
Cette lettre circulaire sera commentée seulement le 2 avril 1848 par François BUCQUET qui a réuni d'urgence le Conseil Municipal en sa qualité d'adjoint-suppléant et qui porte à la connaissance des conseillers les instructions reçues: "Il est nécessaire d'accepter la République et de la reconnaître ainsi que son gouvernement provisoire, qui est très utile en ce moment et qui nous a préservé des dangers et des malheurs dont nous étions menacés.
Nous devons donc ce bonheur au gouvernement provisoire.
Les conseillers après avoir examiné sérieusement ces vérités ont répondu d'une voix unanime qu'ils acceptaient la République et son gouvernement provisoire et qu'ils se conformeraient à ses lois. D'après qu'ils ont réfléchi et qu'ils ont compris que ce changement qui s'est produit avait failli nous causer de grands malheurs; mais qu'au contraire dans ce moment nous jouissons d'un grand calme dans notre campagne et que par conséquent nous reconnaissons la République Française."
Telle est l'adhésion du Conseil Municipal délibéré à Erbray à la Mairie lesdits jour et an que dessus.
Les onze présents ont signé: François BUCQUET, Julien CERISIER, Aimé GARY, François COLIN, Jacques DYON, Jean DEGREE, Joseph BINET, Jean LEBOSSE, Gilles LALLOUE, Pierre HARDOU, Ambroise DELAUNAY.
Après ce changement de régime, des élections sont envisagées, les listes électorales sont closes le 20 avril à minuit.
Le 9 juillet 1848, le préfet intervient à nouveau au sujet du transfert du cimetière. Le Conseil Municipal répond que faute de fonds, il ne peut se permettre de faire ce transfert.
Le 1er octobre 1848, les élections ont lieu et les conseillers municipaux élus sont :
Joseph BINET, Jean BOSSE (fils), Jean VIGNAL , Yves ALLOT, Pierre LEROY, Louis BARBIER, François GOBBE, Julien GUINEL, Henry de PONTBRIANT, Jean GARY, Joseph ROUL, Pierre HARDOU, Jean POUPLIN, Jean MAHE (fils), François COLIN, Jean AUGEARD
Ils se réunissent pour leur installation le 15 octobre.
Le Maire François GOBBE et l'Adjoint Pierre LEROY sont installés le 12 novembre 1848.
L'expert qui avait été retenu par le précédent Conseil Municipal pour expertiser les communs qu'on avait décidé de vendre était, au sujet du montant de ses honoraires, entré en conflit avec la commune et faute d'accord amiable l'avait assignée en justice le 13 mai 1849.
C'est pourquoi, suite à cette assignation, le Conseil Municipal désigne Monsieur HENRY de PONBRIANT pour représenter la commune à la place du Maire qui s'est récusé du fait de sa parenté avec l'expert dont il est le beau-frère.
Le jugement intervient le 14 juin suivant et la commune est condamnée à verser 1.050 Frs d'honoraires à l'expert.
Le Desservant Monsieur l'abbé SORIN ayant demandé des réparations pour son presbytère, le Conseil Municipal fait visiter les lieux, après quoi dans sa délibération du 17 juin 1849 il fait remarquer que les travaux à effectuer sont d'ordre locatif et par conséquent à la charge de la fabrique.
Le 6 octobre 1850, le Conseil Municipal délibère pour obtenir l'autorisation d'abattre des arbres dans les chesnaies de la Franchetière et de la Goislardière.
Le 20 mars 1851, Joseph Marie ROUL, fait donation à la commune d'une somme de 400 Frs pour l'achat d'une rente sur l'Etat dont les arrérages seront employés à des messes et prières.
Louis-Napoléon BONAPARTE, élu Président de la République en 1848 pour un mandat non renouvelable de quatre ans, n'a pas l'intention de quitter le pouvoir en 1852.
Quand il tente d'obtenir une réforme de la Constitution prolongeant son mandat, il se heurte d'abord à l'Assemblée législative puis au gouvernement qui démissionne le 27 octobre 1851.
Le 2 décembre 1851, jour anniversaire du sacre de NAPOLEON 1" et de la victoire d'Austerlitz, Louis Napoléon provoque un coup d'Etat en faisant arrêter tous les chefs présumés de l'opposition et en écrasant à l'aide de l'armée qui lui est restée fidèle, tout germe de résistance. Dans la foulée il décrète la dissolution de l'Assemblée législative et annonce des élections au suffrage universel.
Le 20 décembre 1851, son action est massivement plébiscité. Un an plus tard à la suite du second plébiscite du 21 novembre 1852 il rétablit l'Empire le 2 décembre et prend le nom de NAPOLEON III.
Les élections du 19 septembre 1852 amènent au Conseil Municipal :
GOBBE François, BLAIN Pierre, HARDOU Pierre, GARY Jean, COLIN François, AUGEARD Jean, VIGNAL Jean, POUPLIN Jean, BOSSE Jean, ROUL Joseph, ALLOT Yves, LEROY Pierre, MAHE Jean, FREMON Julien, BARTHELEMY Toussaint, BARBIER Louis
Et le 6 mars 1853, le Maire François GOBBE et l'adjoint Joseph ROUL jurent obéissance à la Constitution et fidélité à l'Empereur.
Le 16 juillet de l'année 1855, année de renouvellement du Conseil Municipal sont élus :
ROUL Joseph, POUPLIN Jean, VIGNAL Jean, LEBOSSE Jean, GARY Jean, COLIN François, BLAIS Pierre, DENIS Henry, ALLOT Yves, RABOUESNEL Jean, BARBIER Louis, HARDOU Pierre, BARTHELEMY Toussaint, MAHE Jean, AUGEARD Jean, FREMON Julien
Les nouveaux conseillers, à l'exception de trois des leurs, qui sont souffrants se réunissent le 19 août 1855 et prêtent serment. Ensuite leur première action est de voter une taxe sur les chiens qui s'élève à 1,50 Frs pour les chiens de luxe et à 1 Fr pour les chiens de garde et de touche. Le produit de cette taxe servira à alimenter le fonds d'aide médicale aux indigents.
D'autre part, un avis favorable est donné à propos d'un échange de terrain entre la commune et Mr GUIBOURD.
Cela concerne un petit triangle de terre situé près du pont de l'Oûtre.
En dernier lieu, le bureau de bienfaisance est gratifié d'une subvention de 1850 Frs sous réserve que le Département y joigne sa quote-part. Cette subvention est destinée à fournir du travail pendant l'hiver, aux ouvriers dans le besoin, en les employant à l'entretien des chemins de petite vicinalité.
En 1857, le 22 mars, lors de sa réunion, le Conseil Municipal accepte une dotation de six mille francs faite par Mademoiselle Julie Anne-Marie GUIBOURD à l'hôpital de Chateaubriant qui devra assurer à un pauvre de la commune d'Erbray l'hébergement, l'entretien et les soins requis par son état. Ce pauvre suivant acte notarié Foutrel-Gaugin, mentionnant une donation à perpétuité, devra être désigné par le Desservant.
Le 13 juin 1858, le Conseil est amené à prendre connaissance de deux oppositions formulées par des descendants d'anciens mazuriers de la Moussais et de la Sépellière, au sujet de la mise en vente par la commune de terrains vagues dépendant de l'ancienne seigneurie de Bœuves Chauvelière et Marzelière.
A cet effet sont produit deux aveux l'un du 4 juin 1731 et l'autre du 8 janvier 1738. Le premier indique que l'ancêtre de François RABOUESNEL avait dans les communs de la Moussais un droit de pacage et de fauchage moyennant une rente seigneuriale de 32 boisseaux d'avoine menue, selon la mesure de Chateaubriant, mi comble, mi trocolée et de 4 poulets plus 48 sols de monnaie.
Le 17 juillet 1859 a lieu l'installation de Louis LENEIL, nommé adjoint par le Préfet, en remplacement de Joseph ROUL décédé (annexe XXI)
Courant 1859, la commune a chargé Me CHANTREL, avoué à Chateaubriant, de suivre les différentes procédures avec les descendants des anciens mazuriers du Breil, de la Fayère et des Landes du Moulin neuf.
L'instituteur, Monsieur MENARD, ayant arrêté ses fonctions fin 1859, le Conseil Municipal a décidé de l'indemniser des frais qu’il a engagés sur ses propres deniers pour l'achat de matériel scolaire destiné à faciliter l'instruction de ses élèves.
Le 14 août 1860 Messieurs GOBBE et LENIEL sont reconduits dans leur fonction respective de Maire et d'Adjoint.
Le 19 août, les élections ont lieu et dès le premier tour sont élus :
BLAIS Pierre, LENEIL Louis, POUPELIN Jean, HARDOU Pierre, BARBIER Louis, RABOUESNEL Jean, LEBOSSE Jean , VIGNAL Jean, MAILLARD François, DENIS Eugène, VOLTEAU Antoine, ALLOT Yves, RETIF Jacques, GARRY Jean, PELERBE François, LENEIL J-Marie
Le 30 septembre, ces nouveaux élus sont installés dans leur fonction et doivent prêter individuellement serment d'obéissance à la Constitution et de fidélité à l'Empereur.
En 1865, année d'élections, la population erbréenne ayant augmenté, le nombre des conseillers municipaux est porté à 21 et contrairement à toutes les élections précédentes deux listes sont en présence, celle du Maire et celle de Messieurs de PONTBRIANT et LEROUX fabricant de chaux, ce qui évidemment anime la campagne dont la régularité est contestée par Monsieur LEROUX ce qui amène une mise au point du Maire dans sa réponse au Sous-Préfet. (voir annexes XX et XXII)
Sont élus à ces fameuses élections du 22 juillet 1865 :
RABOUESNEL Jean, GUINEL François, GAZIL René, VIGNAL Jean, BUCQUET François, TESSIER Jean, LEBOSSE Jean , LENEIL François, GOBBE François, LENEIL J-Marie, ROUGE Joseph, ALLOT Louis, PESLERBE François, ROUL Théodore, FERRON Pierre, RETIF Jacques, GARY Jean, HARDOU J-Marie, CERISIER Olivier, COLIN Martin, BARBIER Louis.
Le 3 septembre suivant a lieu l'installation du Maire François GOBBE, de Louis LENEIL et de Jean LEBOSSE comme 1er et 2eme Adjoints.
Au début de 1866, le sécrétaire de mairie est mis en question, certains bruits ayant couru sur son compte, mais alors que deux conseillers seulement demandent son changement, dix-sept d'entre eux le confirment à son poste indiquant qu'il fait bien son travail.
Au cours de cette même réunion, le Conseil Municipal demande la création d'un poste de vicaire.
Courant 1866, le 13 juin un courrier émanant probablement du percepteur de St-Julien de Vouvantes, on hésite car la signature n'est pas très lisible note ceci: "Monsieur le Sous-préfet, ce jour j'ai écrit au Maire d'Erbray pour l'inviter à changer de secrétaire, et lui ai désigné l'instituteur de la commune, très capable d'assurer la fonction."
Le Maire de son côté m'écrit le même jour et m'indique qu'il s'est débarrassé de son secrétaire et qu'il a choisi pour lui succéder GUIMARD, qui semble lui convenir entièrement. Comme il est, après tout, maître de prendre pour expédier les écritures de sa mairie, un homme de son choix, je ne fais pas d'objection à la détermination qu'a prise Mr le Maire d'Erbray, et je me borne à vous prier de surveiller avec attention l'administration de cette commune. Si vous aviez à me signaler de nouveaux abus, je me verrais forcé de demander la démission du Maire."
En 1870, les élections renouvellent le Conseil Municipal et le 6 août sont élus ;
RABOUESNEL Jean, LEBOSSE Jean, ALLOT Louis, CERISIER Olivier, GAZIL René, ROUL Théodore, FERRON Pierre, TESSIER Jean, RETIF Jacques, ROUGER Joseph, BUCQUET J-Marie, LENEIL Louis, PESLERBE François, HARDOU Jean, DELARUE De FRANCY, MAILLARD François, LENEIL J-Marie, COLIN François, GARRY Jean, BARBIER, Louis GOBBE François
Ce Conseil Municipal ne sera jamais installé car le 2 septembre 1870 l'armée française ayant capitulé à Sedan, NAPOLEON III déchu est emmené en captivité en Allemagne et l'Empire est remplacé par la Troisième République proclamée le 4 septembre.
Le 29 septembre le Préfet nomme une Commission Municipale formée de :
DELARUE De FRANCY , GUIMARD, FERRON, LEBOSSE, BUCQUET, TESSIER, VIGNAL, RETIF, BLAIS, DENIS, PESLERBE.
Le Président en est DENIS. Les deux Vice-présidents sont: DELARUE De FRANCY et BUCQUET.
Le 30 avril 1871, ont lieu de nouvelles élections, sont alors élus au Conseil Municipal:
PESLERBE François, ROUL Théodore, COLIN Martin, JALLOT Louis, VIGNAL Jean , GARY Alexis, GAZIL René, DENIS Eugène, GUINEL Julien, CERISIER Olivier, RABOUESNEL François, BARBIER Louis, TESSIER Jean, LEBOSSE Jean, COLIN François, FERRON Pierre, ROUGER Joseph, RETIF Jacques, BUCQUET J-Marie, LENEIL J-Marie, LENEIL Louis.
Il y a un nouveau Maire : DENIS Eugène, Jean LEBOSSE devient 1er Adjoint et Théodore ROUL est nommé second Adjoint.
Le 4 juin 1871, le Conseil Municipal adresse ses plus vifs remerciements au chef du pouvoir exécutif ainsi qu'à l'armée et le 26 mars 1872 il nomme les répartiteurs et leurs suppléants.
Répartiteurs
GAZIL René Launay-Moriceau, FERRON Pierre La Roulière, PESLERBE François la Brégeaudais, GARRY Jean La Ridelais, ROUL Théodore Le Bourg
Suppléants
TESSIER Jean le Brossay, BARTHELEMY Jean La Feuvrais, POUPELIN Louis Le Pont-Mahias, BARBELIVIEN Jean La Rousselière, CERISIER Olivier La Rolandière
Le 24 mai 1874, il est procédé à l'installation de Mr DENIS qui a été reconduit comme Maire par un arrêté du Préfet datant du début du mois.
Sont présents à cette installation:
LENEIL Louis, VIGNAL, COLIN, BARBIER M., ROUGER, ALLOT, LEBOSSE, PESLERBE, GAZIL, GARRY, BUCQUET.
Mrs LEBOSSE Jean et ROUL Théodore sont reconduits 1er et 2éme Adjoints.
Le 22 novembre suivant les conseillers municipaux élus à la faveur de nouvelles élections sont:
LEBOSSE, CERISIER, BARTHELEMY, GAZIL, RETIF, COLIN, FERRON, VIGNAL, GARRY, PESLERBE; ROUL, LENEIL, BUCQUET, DENIS, POULAIN, ALLOT, BREGEAUD, BARBIER, ROUGER, RABOUESNEL, GAUTRON
Outre la signature des scrutateurs au bas du procès-verbal, on remarque la signature du nouveau sécrétaire de Mairie Mr BERRIAU qui a succédé à Mr François GUIMARD.
Courant 1876 Louis POUPELIN est nommé conseiller municipal en remplacement d'un conseiller décédé.
Le 8 octobre 1876, il est procédé à l'élection du Maire et des Adjoints. Alors que Mr DENIS est élu Maire dès le premier tour, l'élection des Adjoints est plus mouvementée. Le 1er Adjoint Mr LEBOSSE n'est élu qu'au troisième tour et démissionne de sa fonction.
Un tour de scrutin suffit pour nommer Mr BUCQUET 1er Adjoint; mais deux tours sont nécessaires pour nommer Mr ROUL 2ème Adjoint.
Au cours d'une réunion tenue le 4 octobre 1877, le Conseil Municipal accepte un legs universel de 3.850 Frs fait par Mr Pierre RAIMBERT par testament daté du 1er septembre 1853, qui stipule que la moitié de cette somme ira à la fabrique pour assurer messes et prières et que l'autre moitié sera attribuée au bureau de bienfaisance à charge, à ce dernier, de distribuer la dite somme chaque année par dixième.
L'année 1878, débute par les élections du 6 janvier qui amènent au Conseil Municipal les élus suivants :
BUCQUET, GAZIL, FENEUX, VIGNAL, RETIF, LENEIL Louis, ROUL, ROUGE, DELUEN, GAUTRON, POULAIN, GARRY, BREGEAUD, FERRON, CERISIER, BARTHELEMY, POUPLIN, RABOUESNEL, ALLOT, COLIN Martin, DENIS Eugène
Ces élus sont installés le 25 janvier et reconduisent le Maire Mr DENIS Eugène et ses Adjoints Mrs BUCQUET et ROUL dans leur fonction.
Et le 3 février suivant, ils mettent en place une réglementation concernant les marchands forains qui viennent à Erbray les dimanches et jours de foire. En particulier, ils fixent à 0, 10 Fr le mètre linéaire des étalages.
A sa réunion du 27 octobre 1878, le Conseil Municipal élit son délégué sénatorial Mr DENIS et son suppéant Mr BUCQUET.
Il étudie également une demande de l'école communale, dont il est saisi, concernant des fournitures et du matériel scolaires qui sont devenus nécessaires à la suite de l'afflux provoqué par la fermeture de l'école libre de filles.
Au mois de janvier 1881, reviennent les élections au Conseil Municipal qui ont lieu le 10 et donnent les élus suivants:
CERISIER Olivier, RETIF Jacques, SIMON Barthélémy, GAZIL René, POULAIN J-Marie, LENEIL J-Marie, RABOUESNEL François, POUPLIN Louis, GOBBE François (père), ALLOT Louis, FENEUX François, LEBOSSE Jean, GARY Alexis, LENEIL Louis, DE PONTBRIAND Fernand, BARTHELEMY Jean (fils), COLIN Martin, BUCQUET J-Marie, FERRON Pierre, ROUL Théodore, VIGNAL.
Lors de la première réunion de ce Conseil, on note l'absence de Mr VIGNAL qui a déclaré ne pas accepter sa fonction de conseiller.
Il est alors procédé aux élections du Maire et de ses Adjoints.
Il faut deux tours de scrutin pour chaque élection du Maire François GOBBE du 1er Adjoint Jean LEBOSSE et du 2éme Adjoint Monsieur de PONTBRIAND.
ENSEIGNEMENT
Le 11 messidor, an III un courrier du citoyen MESLET, Président du directoire exécutif de l'administration municipale du canton de St-Julien de Vouvantes, adressé au citoyen Président du directoire exécutif du département, mentionne qu'il n'existe aucune école dans les communes du canton, à l'exception d'une école libre fonctionnant au chef-lieu et qui compte 15 élèves.
A cette date : juillet 1795, Erbray ne possède donc pas d'école.
L'histoire du développement ultérieur de l'enseignement dans la commune, nous est connue en grande partie par la lecture du registre des délibérations du Conseil Municipal.
C'est ainsi qu'on apprend par un document daté du 6 juillet que c'est seulement en 1829 qu'un enseignement religieux est dispensé aux indigents de la commune par une institutrice à laquelle on alloue 40 Frs pour la rétribuer de son travail et aussi payer son loyer.
La séance du Conseil Municipal, tenue le 26 septembre 1831, nous fait connaître à la faveur d'une rétribution de 25,53 Frs qui leur est accordée, qu'à cette date deux enseignants exercent alors à Erbray, l'un auprès des garçons Monsieur Jean MENARD, l'autre auprès des filles Mademoiselle Angélique GLEMAIN.
En 1833, Monsieur MENARD est gratifié d'un traitement de 200 Frs et d'une indemnité de 20 Frs pour le local qu'il fournit.
Le 6 octobre de la même année sont désignés les enfants des familles indigentes pouvant bénéficier de la gratuité scolaire.
Il s'agit chez Monsieur MENARD des enfants POUPLIN de la Rousselière, LECHAT des Landelles, COUE du Haddé et chez Mademoiselle GLEMAIN de Marie FERRON de Launay-Moriceau et de Françoise Harlay du Breillard.
Dans le livre précédemment édité sur l'Histoire de la période 1880-1980 concernant la commune d'Erbray, on relève page 12 que Monsieur COTTINEAU a découvert dans ses recherches près de l'Académie que le 2 février 1834 furent ouvertes deux classes pour les garçons.
En 1838, Monsieur MENARD bénéficie d'une augmentation de 3,80 Frs pour son loyer, mais son traitement reste inchangé. D'autre part la rétribution scolaire est fixée à 1,25 Frs par enfant fréquentant l'école.
Depuis plusieurs années la municipalité a dans ses projets la construction d'une mairie à laquelle serait adjoint un logement d'école vraiment fonctionnel, aussi le 21 juillet 1844, demande-t-elle l'autorisation de vendre des terrains vagues lui appartenant et pour lesquels elle est imposée. Mais comme il est rapporté plus haut des difficultés surgissent avec un certain Mr De VIREL et le projet est remis à plus tard.
Dans les quinze ans qui suivent cette tentative infructueuse, le seul événement mentionné et ayant trait à l'enseignement, est l'aide accordée par la municipalité à Mademoiselle LECOMTE institutrice privée, devenue indigente à la suite d'une maladie.
En 1859, les responsables municipaux toujours désireux d'assurer dans de meilleures conditions l'enseignement des enfants de la commune proposent le 4 décembre de construire une nouvelle cure dans le verger de la fabrique afin de pouvoir transformer le presbytère, partie en salles de classes, partie en logement pour l'instituteur.
Ceci s'avère d'autant plus urgent que le propriétaire, fournissant jusqu'alors les locaux scolaires, demande à les récupérer pour son usage personnel.
Pour faire face à cette nouvelle difficulté, le 13 mai 1860, le Conseil Municipal retient pour trois ans et moyennant un loyer annuel de 90 Frs, deux pièces appartenant à Monsieur Louis RIMBERT. D'autre part le salaire de l'instituteur est porté à 100 Frs.
Le caractère provisoire de cette solution amène les édiles à s'assurer le concours des autorités départementales responsables en matière d'enseignement, c'est pourquoi le 8 juillet suivant, le Conseil Municipal, le Sous-préfet, l'inspecteur des écoles primaires visitent ensemble plusieurs terrains et finissent par retenir celui appartenant à Monsieur GICQUEAU de Nantes, comme leur apparaissant le plus convenable.
Monsieur le Maire est aussitôt mandaté pour prendre contact avec le propriétaire et traiter avec lui à l'amiable. On choisit comme architecte Monsieur LlBERGE et une expertise du terrain convoité est demandée à Monsieur PORTIER expert à St-Julien de Vouvantes qui l'estime à 1.800 Frs pour une superficie de 14 ares.
Monsieur GlCQUEAU n'ayant pas répondu aux différents courriers que lui a adressés le Maire, le Conseil Municipal décide de demander une enquête d'utilité publique en vue d'une expropriation. Mais le Préfet est réticent et insiste pour que des recherches soient effectuées auprès d'autres propriétaires.
Des démarches faites près de Messieurs GUIBOURD, RaUL, GATINEAU, et GRETEAU n'aboutissent à aucun résultat et finalement l'enquête publique a lieu les 23-24 et 25 octobre 1861.
Monsieur GICQUEAU se décide alors à adresser, début janvier, au Maire et à son Conseil Municipal, un courrier dans lequel il indique que l'emprise de 14 ares prévue sur sa propriété constitue pour le fermier avec lequel il vient de conclure un bail, un véritable trouble de jouissance et qu'en conséquence il refuse de céder son terrain en avançant qu'il en existe d'autres à Erbray, dont l'acquisition par la commune aurait moins d'inconvénients pour leurs possesseurs.
Fatigué de tous ces atermoiements, le Maire assisté de son Conseil Municipal adresse au Préfet une longue lettre dans laquelle il expose dans le détail tous les efforts entrepris et qui se terminent par une conclusion pleine de désappointement et dont voici les termes: " Le conseil Municipal d'Erbray fait savoir à Monsieur le Préfet que s'il ne veut pas lui prêter main forte pour en terminer, qu'il est d'avis de laisser tout cela par là, que s'il n'est pas appuyé par les autorités supérieures il n'en deviendra jamais à bout."
Ce n'est que le 6 juin 1863, que Monsieur GICQUEAU accepte finalement de céder son terrain moyennant la somme de 2.300 Frs, suivant acte passé devant Maître HOUGRON notaire à St-Julien de Vouvantes.
Les plans et devis sont alors dressés et établis par les frères OGEE successeurs de Monsieur LIBERGE décédé.
L'adjudication des travaux est faite à Monsieur FREULON un entrepreneur de la région en septembre 1863 et le 28 mai 1866 la réception finale de ces travaux peut être effectuée ainsi que le versement de la somme de 22.067,96 Frs montant du coût de l'opération, opération qui aura demandé les trente ans s'écoulant de sa conception à sa réalisation.
Le 8 novembre 1867, deux classes sont ouvertes pour les filles.
Une nouvelle période de trente ans et en 1896 l'école s'avère trop petite. C'est ce qui ressort d'un rapport de l'Inspecteur primaire daté du 19 septembre et dans lequel il mentionne que la population d'Erbray atteint 2.726 habitants et qui par suite de l'activité industrielle de la chaux, dont la commune est le siège, cette population est encore destinée à s'accroître. II fait état d'un effectif scolaire de 234 enfants âgés de 5 à 13 ans dont 41 fréquentent l'école de la Touche tandis que 140 d'entre eux sont inscrits à l'école du bourg. Cette dernière école ne comporte que deux classes qualifiées de bien éclairées: l'une de 55 m2, l'autre de 42 m2 permettant donc de recevoir selon les normes en vigueur un maximum de 97 élèves. Une troisième classe s'avère nécessaire.
Aussi devant l'urgence, le Conseil Municipal se propose d'acheter le terrain qui sépare la cour de récréation du jardin de l'instituteur et d'y construire une nouvelle classe de 45 m2 parquetée et munie d'une cloison vitrée.
Ainsi la surface au sol couvrant 142 m2 suffira pour accueillir tous les élèves.
Le rapport de l'Inspecteur dont nous venons de faire état se termine par ces lignes : "J'estime qu'il y a lieu de donner un avis favorable et je crois devoir ajouter qu'il est désirable de profiter des travaux pour faire creuser un puits et d'installer une pompe, car il n'y a pas d'eau dans l'école."
La réalisation de tous ces projets sera effectuée en 1901.
Voici la liste des enseignants ayant, exercé pendant la période étudiée:
Au bourg école garçons : Monsieur Jean MENARD 1831-1859, Monsieur Joseph DUPRE 1860-1866, Monsieur Mathurin BERRIAU à partir du 5 janvier 1867, Avec adjoint Monsieur Louis BREARD 1868-1872, Monsieur Julien VIE 1872-1874, Avec stagiaires TERRIEN et LOINTIER en 1874.
Au bourg école des filles : Mademoiselle GLEMAIN 1831, Mademoiselle LECOMTE, Madame VIE (annexe XVIII), Madame Augustine BRIN en religion Sœur Gabriel de St Joseph en provenance de la Salle de VIHIERS à compter du 11 septembre 1877.
En ce qui concerne l'historique de l'école de la Touche et de l'école communale de filles du bourg, on consultera le livre "Histoire d'Erbray 18801980.